Si vous devez jouer, réfléchissez à trois choses au départ : les règles du jeu, les enjeux, et le temps passé. ▬ Proverbe Chinois
Boum. Boum. Boum. Le son de son coeur qui bat, le son d'un coeur simple, cristallin, sans fioritures aucunes. Le son d'un coeur qui bat, de la vie qui défile, la vie qui continue son bonhomme de chemin. Oh oui, la vie qui boue, la vie qui palpite, et quelle vie ! Son regard se porte vers le ciel, ses paupières closes s'ouvrent et ses yeux s'habituent peu à peu, doucement, ils s’acclimatent à la nouvelle lumière, à la lueur de l'astre diurne. Son regard court dans le ciel moutonneux, vaste prairie où paissent paisiblement les étoiles. La voûte céleste est encore rosée par le levé du Soleil, les teintes orangées se mêlent et s'entremêlent avec l'azuré qui peu à peu prend place dans le firmament. Un sourire étire alors ses lèvres, déforme légèrement son visage alors qu'il profite simplement des rayons lumineux. Sa peau se réchauffe sous le rayonnement, ses muscles frémissent doucement, la peau remue sur les ligaments et autres tendons.
▬ C'est une belle journée. Une très belle journée qui commence, Hélios. Merci de m'abreuver tous les jours de ta divine lueur.
Une voix qui n'avait été que murmure, un murmure qui n'avait été que soupir. Un soupir fait pour ne pas être entendu, car il préférait la solitude à la compagnie. Compagnie qui, la plupart du temps, le détournait de son véritable ami, amant, amour ? Qu'étaient-ils vraiment, l'un pour l'autre ? Étaient-ils seulement quelque chose ? Trop. Trop, beaucoup trop, beaucoup trop de questions, sans réponse aucune. Des questions muettes, certes très étranges, trop étranges. L'empyrée était maintenant d'un bleu clair, lumineux. L'astre du jour s'était levé et ses faisceaux abreuvaient la Terre de leur chaleur et de leur lumière. La fascination l'emportait sur tout le reste. Dinaz ne bougeait pas, le temps semblait s'être arrêté, comme s'il n'avait plus d'emprise sur la rêverie. Comme si Dinaz était hors du temps et de l'espace. N'en déplaise à Pandore, il se sentait au dessus de tout, les yeux rivés vers le cosmos.
Le soleil quitte sa cache nocturne pour s'élever dans le ciel et se montrer aux yeux de tous. Il se lève à peine et éclaire la plaine dans laquelle tu te trouves. Tout autour de toi se teint d'orangé et autres nuances fauves. Tu aimes cette ambiance chaleureuse qui te rappelles les couleurs d'un feu. Quand le dieu des enfers se réveillera et fera de Falöna Synaë la terre des volcans, où la lave remplacera l'eau des rivières, où l'herbe ne sera que le foyer des flammes. Un endroit où il fait chaud, un lieu où la vie ne sera plus possible. Là où il n'y a que la destruction...
Détruire, ce mot résonne dans tes pensées afin de ne pas t'éloigner de ton objectif. Tu t'abreuves de ce verbe en attendant l'explosion finale que tu créeras une fois la félonne détrônée et six pieds sous terre. Car oui, tu patientes. Ta folie est contenue afin de ne pas faire valdinguer le plateau où tu places soigneusement tes pions. Tu te fais des alliés tout comme des ennemis. Que ce soit par intérêt pour réaliser ton but ultime ou bien par simple amusement personnel, tu ne fais rien au hasard. On peut te croire sotte à penser que la destruction mènera au bonheur, mais c'est qu'ils n'arrivent pas à voir ton génie, ainsi que la beauté d'un monde plongé dans le chaos.
Tu étais active bien avant le réveil du soleil. Tu n'as pas besoin de l'attendre pour te lever et errer sur les terres de la déesse. Tu fais comme bon te semble, personne ne te dicte ce qu'il faut faire, pas même l'astre qui illumine les journées. Non, rien. Tu es libre. Tu t'avances vers le lac qui a pris une teinte ambrée par le lever du soleil. C'est un phénomène qui peut te rendre curieuse, mais tu ne cherches pas à réfléchir sur les causes de celui-ci. Tu connais les capacités de Pandore, elle a bien réussi à faire ce petit bout de miracle. C'est ton ennemie, mais tu sais reconnaître leurs compétences avec intelligence et sans subjectivité. Tu arrives près de l'eau pour boire une gorgée. Malgré sa couleur hors du commun, tu sais qu'elle est potable. C'est une source de vie, afin que Pandore puisse encore jouer avec vous sans que vous ne soyez morts de soif. Tu recraches la dernière bouchée que tu avais gardé entre tes mâchoires. Elle se fiche vraiment de vous celle-là ! Malgré des paysages fantastiques où il peut sembler faire bon vivre, il ne faut pas oublier que la félonne se cache derrière tout ça. Tout ceci n'est qu'un subterfuge afin de tomber sous son charme et de devenir des pantins qu'elle manipule à sa guise. Ça fonctionne : vous croyez que les Pandoriäns sont apparus comment ?
Pourtant, d'autres comme toi ont réussi à se détacher de cette envie, à savoir que vous n'êtes pas libres de vos mouvements comme le pensent les innocents. Les Rhönins. Tu les as rejoins afin de ne pas être seule dans ta chasse à la félonne. Tu as beau être plutôt solitaire, tu sais parfaitement à quel point avoir du soutient peut être un avantage considérable. Tu tournes la tête vers la plaine, sentant une présence familière. Un étalon gris se tenait là, planté sur ses quatre sabots, à regarder le ciel avec admiration. Rien que dans son attitude, tu le reconnais : Dinaz, où le fou furieux du soleil. Il est loin d'être méchant, mais son adoration de l'astre diurne te fait bien rire. Tu t'éloignes du lac pour le rejoindre.
« Alors, on prie encore pour Monsieur le Soleil ? » lui lances-tu avec un air taquin et amical.
Tu fais comme si tu le taquinais juste, en se moquant de lui amicalement. Après tout, c'est un allié, il faut se comporter en tant qu'amie avec lui, et il te connait déjà. Ce n'est pas le moment de dévoiler ta véritable personnalité.
Si vous devez jouer, réfléchissez à trois choses au départ : les règles du jeu, les enjeux, et le temps passé. ▬ Proverbe Chinois
Admire moi mais ne sors jamais du droit chemin, même pour moi. Il fait doux. Il fait vraiment très, très doux, depuis que le soleil avait pointé le bout de son nez, depuis que l'astre diurne abreuvait la Terre de es chaleureux rayons. L'air avant frisquet, s'était réchauffé. Doucement, les bienfaits de l'étoile cosmique se faisaient ressentir, de plus en plus forts, de plus en plus puissants alors qu'il s'élevait dans le ciel et qu'il dévoilait toute sa rondeur. Dinaz était trop occupé à regarder le soleil, le ciel, et toute l'étendue du firmament, pour voir ou sentir l'arrivée de la jument aux multiples envies destructrices qu'était Quinte Flush Royale. Oh non, il ne l'avait pas sentie arriver, malgré la douce brise qui soufflait vers lui et amenait les effluves connues à ses naseaux. Peut être était-ce justement parce qu'il la connaissait qu'il n'avait pas réagit à sa venue. Peut être qu'il lui faisait assez confiance pour la laisser évoluer autour de lui, sans crainte aucune. Ou peut être était-il simplement trop occupé à satisfaire son admiration solaire pour prêter attention à une membre de son groupe qui arrivait. Il tourna tout de même la tête en l'entendant approcher de lui, et son regard la suivit alors que la distance qui les séparait diminuait drastiquement au fil du temps. Il jeta un rapide coup d'oeil à son maître absolu avant de reporter son attention sur la jument bientôt à ses côtés.
▬ Alors, on prie encore pour Monsieur le Soleil ?
La surprise fut alors lisible dans le regard du gris. Il ne s'attendait pas à une pique de si bon matin. Mais en était-ce vraiment une ? N'était-ce pas là plutôt, une taquinerie matinale, une blague que se font deux amis au petit jour ? Il n'en savait rien, il n'avait jamais été vraiment doué pour comprendre l'humour. Il s'inclina légèrement, offrant une sorte de révérence à la dame.
▬ Disons que ce genre de chose occupe mon temps libre.
Et du temps libre il en avait, oh oui, il en avait à profusion. En réalité, il aurait lui aussi pu se dresser activement contre Pandore, élaborant plans d'attaques et travaillant sa façon de combattre.. Mais même s'il la détestait, même s'il aimait les Rhönins pour leur façon de s'opposer au joug de la félonne, il n'en demeurait pas un esprit rêveur et plutôt paisible, occupé avec son amant solaire. Son regard se promena un instant sur le ciel derrière la jument, puis il se posa enfin, se fixant sur l'équidé en face de lui. Il connaissait Quinte Flush Royale, car elle était des leurs et il était des siens, mais il n'en savait pas beaucoup plus sur elle. Il ne s'était jamais vraiment posé de questions sur elle, il fallait l'avouer... Le Soleil était tout de même au centre de ses préoccupations.
▬ Hum... Que faites vous par ici, de si bon matin ?
Une question banale, sans réel fond, juste pour parler juste... Pour se sociabiliser ? Car il n'y avait pas que le Soleil dans sa vie, et il savait que ce ne serait pas l'astre qui l'aiderait dans un combat contre Pandore, mais bien ses alliés Rhönins. Alors, il faisait des efforts..
Le Soleil se levait doucement sur la plaine, éclairant le paysage qui vous entourait. Le lac prenait sa teinte ambrée de plus en plus intensément. C'était un spectacle époustouflant. On pourrait presque comprendre ce fanatisme du Soleil qu'éprouve Dinaz. Mais toi non. Rien de tout cela ne t'affecte. Cet amour inconditionnel de l'astre diurne est quelque chose que ne tu ne peux pas saisir. Dommage, car cela aurait pût être un avantage considérable pour se rapprocher du jeune gris, et ainsi avoir un bon allié parmi les Rhönins. Mais ce qui est impossible l'est, et aussi maline que tu puisses être, tu sais bien que tu ne pourras pas rentrer dans ce délire. Tu es déjà dans le tiens et ça fait beaucoup.
Tu baisses la tête et affiche un sourire amusé.
« Il y a de quoi, le Soleil et tout le temps avec nous, du moins lorsqu'il n'est pas couché. Alors il est vrai que tu peux prier pour lui souvent... »
Ce n'est que de la moquerie amicale, même si tu ne sais pas s'il saisit vraiment cela comme une taquinerie. Tu n'es pas ici pour être méchante, ni pour satisfaire tes envies de destruction. Tu es simplement en train de lui parler, comme tu le ferais avec n'importe quel allié.
« Et bien disons que je me réveille dès que le jour se lève, j'ai le sommeil assez léger et les paupières fines alors la lumière passe à travers et je ne peux pas dormir ainsi. » dis tu en relevant la tête. « Mais cela n'est pas grave, je peux ainsi profiter de ce magnifique spectacle. »
Tu jettes un regard au loin, balayant de tes yeux la plaine et le lac qui ont pris la teinte du Soleil.
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Lun 8 Fév - 21:51
