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 Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre

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MessageSujet: Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre   Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre Icon_minitimeDim 6 Sep - 17:04

Samaël
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Samaël ne se sentait pas bien. A vrai dire, les mots justes seraient : il se sentait mal. Depuis la dernière bataille à laquelle il avait participé, il avait senti en lui une fracture dont il ne connaissait par l'origine. La peur de s'engouffrer dans cette brèche, mais surtout la crainte d'en souffrir et de connaître le noir à nouveau, ces blackout auxquels il était fréquemment confronté, le faisait douter de ce qu'il fallait faire. Sans solution, il était complétement perdu. Comme un enfant face aux réalités du monde, ce monde qu'il avait tant voulu comprendre mais dont il s'était évertué à camoufler les défauts, ou les complexités.

Samaël s'était toujours appuyé sur du solide, du véridique. Les choses qui avaient une fin, une raison d'exister propre et logique. De chaque jour, à chaque instant, il avait évité les sentiments et les émotions, et les questions existentielles. Philosopher, n'était pas son domaine. Il y avait beaucoup trop d'interrogations qui restaient sans réponse, et qui le rappelait sans cesse à se demander pourquoi il existait, et à quoi la vie rimait.
C'était cela qui le perturbait tant : ce sentiment de n'être au final qu'une poussière et d'arriver à se demander pourquoi le monde en lui-même existait. Pourquoi. C'était toujours la même question, la même réflexion qui le faisait basculer. Pourquoi.

Cette faiblesse, ce mal-être qu'il avait soudainement ressenti l'avait fait plonger dans le noir, dès son réveil dans le palais de Pandore. Il avait certes gagné la bataille et avait été félicité pour son travail et sa dévotion. Mais Samaël sentait qu'il avait été le plus grand perdant.
Depuis quelques jours, il ne parvenait pas à sortir de ses pensées qui sans cesse le harcelaient. C'était à peine s'il pouvait passer une heure sans se demander pourquoi, si bien qu'il en avait perdu la notion même du temps. Complétement perturbé, l'Alpha ne pouvait se débarrasser du poids qu'il ressentait au sein de sa poitrine. Pourtant, aucune blessure physique ne l'avait atteint ici. Il n'était pas malade non plus. Il ne comprenait pas pourquoi il avait si mal, pourquoi il ne se sentait pas bien. Mal à l'aise, mal dans sa peau, il n'arrivait même plus à réfléchir convenablement, et même les gestes les plus simples étaient devenus pour lui une épreuve.

A chaque instant, il risquait de sombrer dans le noir de nouveau. Dormir et s'alimenter était devenu difficile, et il avait perdu du poids et de la force en quelques semaines seulement. Il se déplaçait à peine, craignant à tous les moments de se noyer encore une fois dans une crise existentielle qu'il ne contrôlait pas.
Apeuré par lui-même et par son esprit complexe, il n'osait plus rien faire de peur de trop réfléchir et d'entrainer son être dans un lieu de son âme dont il craignait de ne plus jamais revenir. Et s'il ne se réveillait plus ? Et s'il n'arrivait plus à se sortir du néant dans lequel son cerveau le plongeait à chaque fois qu'il pensait trop pour ne pas se faire dévorer par lui-même ? Au lieu de le conserver, comme cela avait toujours été, au lieu de le protéger, il savait que cela le tuait à petit feu. Son dernier coma avait duré deux jours. Il s'était réveillé contre un arbre des bois automnaux, affamé et assoiffé, la gorge et la bouche desséchées.

Mais que pouvait-il bien y faire ?
Forcer le système de défense de sa machine intérieure serait un suicide intellectuel. Mais à force de comater, c'était son corps qu'il tuait doucement.

Samaël avait peur de chercher une solution. Il avait peur de lui-même. A chaque fois qu'il avait essayé, cela s'était conclu par une déconnexion douloureuse de son esprit. Coupé du monde, pendant des heures durant, dans le noir le plus total, il savait qu'il était à la portée de tous. Une tempête, un prédateur, un ennemi simplement. Il ne ressentirait pas la douleur d'une attaque et ne se réveillerait que quand son cerveau en aurait décidé. Il lui arrivait de penser qu'il pouvait mourir, alors. Mais craintif d'une nouvelle attaque, il évacuait cette pensée qui en accompagnait d'autres. C'était infernal. C'était sans fin.

Pour la première fois de sa vie, Samaël pria. Il pria le ciel d'avoir pitié de lui, et de cesser de lui faire tant de mal. Il pria de n'avoir jamais eu à exister.
Il pria, avant de sombrer une nouvelle fois dans le noir.

Sa carapace de chair et d'os se tenait immobile au milieu des arbres noirs des bois automnaux. Le vent froid, violent, venait s'abattre par bourrasque sur ce corps sans vie, le faisant frissonner, par réflexe. Là où le cerveau malin se cachait, le reptilien prenait le relais. C'était un des seuls détails permettant de savoir que Samaël n'était pas mort debout. Il était toujours là, l'esprit enfermé dans les entrailles de son savoir. Toutes ces connaissances qu'il avait accumulées, et qui lui étaient inutiles à présent. Son corps ne réagissant que par des réflexes instinctifs.
Exposé au jugement de tous, et dans l'incapacité de s'y révolter.
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MessageSujet: Re: Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre   Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre Icon_minitimeLun 7 Sep - 2:47

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Si l'on tendait l'oreille : On pouvait écouter la brise chanter et la mélodie des oiseaux. Mais si l'on tendait l'oreille : On pouvait entendre une respiration chaotique et le tambourinement d'un cœur. Qui voulait crier toute sa peine. Et le ciel sourit d'une infinie tristesse quand les nuages disparaissaient. Si l'on ouvrait les yeux : On pouvait admirer les feuilles s'envoler et le frétillement des branches. Mais si l'on ouvrait les yeux : On pouvait contempler un corps trembler et l'empressement d'un cœur. Qui voulait hurler toute sa haine. Et le ciel sourit d'une infinie détresse quand les nuages disparaissaient.

Celle qui brillait autrefois, disparaissait, comme ses yeux qui pétillaient. Elle n'était plus qu'une coquille vide. De son histoire, elle en avait fait une force. Celle qui lui permettait d'avancer. Mais tout vola en éclat, quand la Banshee, elle entendit. Et ses membres avançaient, douloureusement. Celle qui était une étoile autrefois, se mourrait, comme son sourire qui scintillait. Elle n'était plus qu'un corps sans vie. De son passé, elle en avait fait une force. Celle qui lui permettait de continuer. Mais tout vola en éclat, quand Samaël, elle combattit. Et ses membres avançaient, péniblement.

Elle était faite pour ce paysage. Elle faisait partie du décor. Car dans les bois, le temps s'était figé. Comme sur elle, il n'avait plus d'effet. Mais les feuilles tombaient, comme ses crins qui se ternissaient. Bien que son âge ne grandissait, son corps lui, se raidissait. Et la douleur s'en emparait. Elle était faite pour ce décor. Elle faisait partie du paysage. Car dans les bois, le temps s'était arrêté. Comme sur elle, il n'avait plus d'effet. Mais les branches frétillaient, comme ses crins qui flétrissaient. Bien que son âge ne grandissait, son corps lui, se courbaturait. Et la douleur l'envahissait.

Celle qui dansait jadis sous les étoiles d'un soir, ne le faisait plus, parce que le cœur n'y était plus. Alors que son corps rêvait d'une dernière danse, même si c'était celle de la mort. Ses paupières se fermaient, tandis que ses pas la guidaient, difficilement. Le vent la poussait, quand la force lui manquait. Celle qui dansait jadis sous la lune d'une nuit, ne le faisait plus, parce que l'âme n'y était plus. Alors que son cœur rêvait d'une dernière danse, même si c'était celle de la mort. Ses paupières se fermaient, tandis que ses pas l'emmenait, péniblement. Le vent la traînait, quand ses forces l'abandonnaient.

Elle cherchait la chaire de sa chaire. Elle avait besoin d'un souffle qu'elle connaissait. Elle devait retrouver sa vie. Elle était déboussolée. Et les feuilles se froissaient sous son passage. Où était-il ? Les oiseaux le disaient en vie, faisant naître l'espérance d'une vie passée - Mais pourrait-elle être pardonnée ? Elle recherchait le sang de son sang. Elle avait besoin d'un battement qu'elle reconnaissait. Elle devait retrouver ses esprits. Elle était perdue. Et les feuilles se plissaient sous ses pas. Où était-il ? Les papillons le disaient en vie, faisant renaître l'espoir, d'une vie oubliée. - De les avoir abandonnés ?

Et quand ses pas s'arrêtaient, ses paupières s'ouvraient et son cœur bondissait, quand ses membres se crispaient, sous son souffle qui se coupait, alors que sa vue se troublait, quand la peur la prenait, l'angoisse remontait quand son corps tremblait, mais son cœur criait sa haine. Alors que d'amour il battait, ses muscles se tendaient et ses pas reculaient, petite elle devenait, invisible elle souhaitait, ses yeux piquaient et sa bouche elle ouvrait, quand l'air lui manquait, que sa peine resurgissait et sa haine grandissait, sa tête se secouait, les battements elle ralentissait, mais son cœur crevait d'amour.

Il était là. Celui qu'elle avait rencontré, sous le jour et dans la nuit. Il était là. Celui qu'elle avait apprécié, sur le blanc et dans le noir. Il était là. Celui qu'elle avait idolâtré, sous le ciel et sur la montagne. Il était là. Celui qu'elle avait aimé, dans son cœur et sous son corps. Il était là. Celui qu'elle avait haït, toute une nuit et toute la vie. Il était là. Celui a qui elle avait tout donné. Son amitié. Sa confiance. Elle lui avait tout donné. Son corps. Son cœur. Elle lui avait tout donné. Son amour. Sa vie. Il était là. Son corps, mais son esprit ? Il était là et pourtant elle reculait. Il était là et pourtant, elle s'éloignait.

Dis-lui maintenant, si tout est fini. Elle se cachait. Entre deux arbres. Dis-lui maintenant, si tu es perdu. Elle s'arrêtait. Non loin de lui. Dis-lui maintenant, si tu n'es plus. Elle qui crevait d'amour et de haine.


Dernière édition par Mada le Mar 17 Nov - 15:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre   Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre Icon_minitimeJeu 17 Sep - 17:06

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Mais qui est-elle ?

Cette image, ce mirage, ce mystérieux souvenir qui le plongeait dans la perplexité et le laissait seul face au monde. Parcourait-il les cavités titanesques de ses mémoires à la recherche d'une chimère ? Mais qui est-elle ? Est-elle un embrasement perdu ? Il aurait aimé qu'elle ne soit pas qu'un rêve, qu'un mystère, qu'une image. Et pourtant, plus il s'en approchait, plus elle s'échappait et s'éloignait à lui, comme s'il lui était interdit de la toucher, de la posséder. N'était-elle pas un souvenir lui appartenant ? Qui est-elle ? Celle qu'on lui refusait d'approcher. Une punition pour lui, qui n'avait de tout temps à chaque instant que recherché la vérité sur le monde et dont jamais on ne lui avait refusé les réponses. Elle était bien là pourtant, dans sa tête, dans son esprit, gravée pour l'éternité dans les méandres de ses connaissances.

Méthodiquement, il triait ses mémoires. Il savait qu'elle était là quelque part, et qu'elle détenait toutes les réponses. Il savait qu'elle était là, et quand il s'en approchait trop, de cette image floutée, de ces émotions chatoyantes et pourtant si fragiles, si lointaines déjà, elle s'éloignait. On l'éloignait. Qui, comment ? Pourquoi ? Mais qui est-elle ? Ne lui appartenait-elle pas ? Elle qui se trouvait en lui ? Ne lui appartenait-elle pas ? Pourquoi n'avait-il pas accès à cette mémoire ?

On le repoussait sans relâche, sans relâche. On le repoussait avec la force, la rage, une volonté inébranlable. On le repoussait, avant même qu'il ne puisse l'atteindre. Mais qui est-elle ? Un mystérieux souvenir, un visage hanté par la brume, est-elle, qu'est-elle ? Là, à quelques efforts, elle était à elle. Mais sans cesse, on le renvoyait dans le néant, on le renvoyait quelques étages plus bas dans son palais de connaissances, on le renvoyait quelques couloirs plus loin, quelques chambres précédentes, et on s'enfuyait avec ce précieux souvenir, si précieux qu'il ne pouvait le posséder. Elle était en lui et pourtant, il avait la rude sensation de l'avoir dérobée à un autre.
Un léger vent de panique gronda en lui. Le punissait-on pour un crime dont il n'avait même pas conscience, ou dont les souvenirs qu'il en avait, avaient été altérés ?

Il l'avait su dès sa naissance.
Il l'avait su dès les premières expériences et observations, et il avait toujours fui cette idée, se protégeant à l'aide de nombreuses logiques implacables et d'un esprit construit sur la seule voie de la science, impénétrable. Il avait tenté d'oublier, d'ignorer.
Mais la vérité était telle, qu'il ne pouvait plus le supporter.

Ce monde était cruel, pourri jusqu'à la moelle. La nature même n'avait aucune limite à la torture. La vie n'avait pas de sens. On naissait pour mourir. Ce monde était cruel, diabolique, monstrueux. Et il lui appartenait.

Samaël ne revint pas à lui. Son corps survivait, il respirait, son cœur battait le sang partout dans ses veines et ses artères, pour apporter nutriments, oxygène et énergie, vitaux au bon fonctionnement de ses organes. Ce corps qu'il n'avait pas nourri depuis des jours, se tenait encore debout au milieu des arbres, à combattre désespérément la faim et la soif.
Cette coquille vide, dont le propriétaire non légitime, plongé dans un profond coma, restait encore solide face à ce monde à qui il n'avait jamais voulu faire partie.
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MessageSujet: Re: Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre   Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre Icon_minitimeMar 16 Fév - 11:31

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MessageSujet: Re: Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre   Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? ; libre Icon_minitimeLun 16 Mai - 18:44

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Pourquoi. Pourquoi. Toi. Pourquoi. Les mots se répètent. Pourquoi. Pourquoi. Moi. Pourquoi. Les mots se mélangent. Pourquoi. Pourquoi. Nous. Pourquoi. Les mots s'entremêlent. Pourquoi. Pourquoi. Toi. Pourquoi. Nous. Pourquoi. Moi. Pourquoi. Les mots perdent leurs sens. Pourquoi. Toi. Encore et toujours. Pourquoi. Moi. Inlassablement. Pourquoi. Pourquoi. Nous. Pourquoi. Toujours. Toujours plus. Pourquoi. Toujours moins. Pourquoi. Encore. Pourquoi. Toujours. Sans réponse. Pourquoi. Sans fin. Pourquoi. A jamais. Pourquoi toi. Pourquoi moi. Pourquoi nous. Pourquoi.

Crier. Crier sa haine. Une fois. Crier sa haine. Deux fois. Crier sa haine. Encore. Crier sa haine. Toujours. Montrer au monde. À quel point, il est laid. Crier sa haine. Une nouvelle fois. Crier sa haine. Toujours plus fort. Crier sa haine. Montrer au monde. Toute la haine que tu lui portes. Crier sa haine à pleins poumons. Encore. Crier sa haine à en perdre la voix. Toujours. Montrer au monde. À quel point, tu le détestes. Crier sa haine. Toujours plus fort, toujours plus haut, toujours plus loin. Jusqu'à ce qu'à en vomir, la haine. Jusqu'à en mourir, de haine. Jusqu'à aimer, la haine.

Pourquoi. Telle est la question, qui se répète, inlassablement dans sa tête. Elle résonne. Tiraille ses pensées. Embrume son esprit. Et poignarde son cœur, tant l’incompréhension est immense. Jamais. Elle ne lui laisse aucun repos. Elle la matraque. Sans relâche. Pour que jamais, elle n’oublie. Elle ne comprend pas. Pourquoi. Pourquoi le sort s’acharne-t-il ainsi ? N’avait-elle donc pas le droit, à un peu de répit ? Devrait-elle souffrir jusqu’à la fin de sa vie ? Jusqu’à ce qu’elle perde la tête, rongée par la folie, causée par la Banshee ? Ses retrouvailles lui laisseraient probablement, un goût d’amertume dans la bouche.

Et soudainement. Comme un tonnerre qui éclatait sans crier gare, déchirant le ciel dans un bruit sourd. La réalité la frappait de pleins fouets. Dangereuse, se faisait-elle. Son cœur paniquait. Il battait plus fort. Son cœur faisait des folies. Il battait plus vite. Et comme pris dans un étau, il se compressait dans sa poitrine. Douloureusement, se faisait-il. Sa respiration se coupait, devenant saccadé. Elle cherchait un souffle qui lui manquait, qu’elle n’arrivait à récupérer. Ses genoux claquaient, voulant se dérober. Et son corps fatigué par les années, se mettait à trembler. Violemment, se faisait-il.

Et sous sa peau moite. Ses muscles se tendaient, se contractant de douleur sous les spasmes qui secouaient son corps. Elle se mettait à piétiner le sol avec angoisse, froissant les feuilles sous ses sabots. L’affolement la prenait si rapidement qu’elle en oubliait la raison. Sa queue se plaquait contre sa croupe qui s’abaissait. Sa tête s’agitait de gauche à droite tandis que ses oreilles prenaient place sur sa nuque. Ses naseaux se dilataient alors qu’elle tentait en vain de reprendre un souffle plus calme et régulier. Elle voulait fuir, fuir loin d’ici, fuir loin de lui, se dérober face à la réalité qu’il la rattrapait.

Fuir. Oui. Elle voulait fuir. Fuir loin d'ici, fuir loin de lui, fuir loin de tout. Oui. Fuir, elle le voulait, mais fuir, elle ne pouvait. Car elle était là. Derrière elle. Elle le sentait. Tout le temps. Elle la sentait. Toujours. Elle était là. Et jamais, elle ne la quittait, jamais, elle ne la laissait. Elle était là et elle l'empêchait de fuir. Ses deux yeux rouges, gorgés de sang et de peine. Elle était là. Juste derrière elle. Elle la fixait, jamais, elle ne l'oubliait. Elle brûlait de ses yeux haineux et emplit de tristesse, ce corps qui se tenait toujours là. Alors, elle était là, derrière elle, et elle l'empêcherait de fuir, à jamais, elle lui tiendrait compagnie.

Et pourtant, elle ne fuyait pas, elle ne fuyait plus. Et dans un souffle, dans un soupir. On l'entendait : « Pourquoi .. » Sa voix n'était qu'une plainte silencieuse. Longtemps, elle en avait prié le ciel de lui répondre, en vain, il ne cessait de rester silencieux. « Dis-moi .. » Sa voix n'était qu'un appel de détresse. Longtemps, elle en avait prié les dieux, de lui répondre, en vain, ils ne cessèrent de rester silencieux. « Dis moi .. Pourquoi .. »  Sa voix tremblait sous l'émotion qui la gagnait. Et dans un souffle, dans un soupir, comme un appel silencieux, glissait sur ses lèvres. « Lyo .. » Sa voix n'était plus qu'un murmure déchirant.

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