[EVENT] Memento mori (Acte II)

Il soupira un long filet de fumée blanche à travers ses naseaux. Ici, il faisait froid et humide. Ici, la brume enveloppait tout et l'on ne parvenait même pas à voir le ciel. Le monde avait un plafond.

Debout parmi dans la grisaille, sa silhouette sombre se détachait de faible opacité. La robe parsemée de fines perles d'eau qui s'accrochaient à ses poils d'hiver, il restait immobile et droit, tourné vers la montagne crachant le feu. A ses oreilles parvenaient le cri de rage du monstre aux dents d'acier et qui portait l'enfer dans sa gueule. Il hurlait sa peine et sa colère. Il hurlait son malheur car on lui avait dérobé son précieux bonheur.
Hannibal trouva ce hurlement très beau. On touchait la fragilité de la bête, on effleurait sa faiblesse. Quelque part, oui, c'était beau.

L'Alpha capta une odeur qui lui fit pincer les naseaux. La sueur d'un corps équin plein de testostérone. Ce devait être le bêta qu'il devait accompagner jusqu'aux bois automnaux.

Prenant le galop, le précieux démon rejoignit le soldat Zarathos, apparaissant dans la brume comme un spectre sorti de la boîte de Pandore. Courant à ses côtés, il constata que la première phase de la mission s'était bien déroulé : le pandörian portait entre ses dents la fabuleuse pierre parfaite que la félonne leur avait demandé de récupérer. Celle-là même qui proviendrait de Kalgoath, le repaire des Rhönins.

D'ailleurs, en pensant à eux, Hannibal savait qu'ils seraient de la partie. C'était d'ailleurs pour cela que Pandore avait choisi de le placer ici. Ils ne voyaient rien, mais il avait du flair. Les Rhönins ne pourraient pas le tromper.
Prenant la direction des bois figés dans le temps, le Loup laissa Zarathos passer devant lui, et se posta non loin derrière.
La présence du Sha de la Violence allait rendre difficile le fait d'éviter un conflit avec les Rhönins. Zarathos ne devait pas perdre de vue leur objectif : ramener la pierre à Pandore. Hannibal ne doutait pas une seconde que les rebelles seraient galvaniser par les émotions négatives du Sha. Peut être feraient-ils alors une erreur qui leur profiterait.

L'ibérique n'avait cessé de galoper depuis qu'il s'était emparé de la précieuse pierre. Il devait suivre les paroles de Belzébuth. Il devait rejoindre les geysers et ainsi, espérer tromper le Brise-Ciel. Il devait mener leur mission au succès. Sous aucun prétexte il ne lâcherait sa prise.

Le dragon rugissait. Sa colère faisait vibrer l'air. L'Esprit de Vengeance n'avait pas de temps à perdre. Il fallait faire vite avant que Nosvorath ne crache son feu dévastateur. Il n'avait pas de temps à perdre.

On l'avait prévenu qu'un autre Alpha l'attendrait quelque part entre les geysers. Zarathos ignorait où exactement. Mais un Alpha saurait le trouver sans trop de soucis. Ainsi le gris s'enfonça-t-il dans la brume oppressante sans prêter une attention particulière à ce qui l'entourait. Il ne verrait que de la fumée de toute façon.

Il ne tarda pas à être rejoint par un étalon à la robe sombre. Zarathos ne le reconnu pas de suite et continua sa route en le surveillant, au cas où il s'agirait d'un Rhönin. Mais il n'y avait aucune hostilité de sa part. Il tourna la tête vers lui. Cette fine silhouette, comment n'avait-il pu la reconnaître ? Sans nul doute possible, il s'agissait d'un Alpha. Hannibal était son nom. S'il n'avait eu cette pierre à garder précieusement coincée entre ses mâchoires, il aurait certainement rit pour leur victoire. Pour l'ibérique, Hannibal était d'une très grande efficacité.

Ainsi donc accompagné, il continua de filer droit vers les bois automnaux. Il devait livrer la pierre sans tarder. Heureusement qu'il n'avait pas perdu de sa forme. Son corps bien que trempé de sueur par sa course se continuant à la chaleur des geysers, restait fort et endurant. Tant mieux, il devait continuer.

C'était leur chance. Ils devaient frapper maintenant.

Le plan était simple : encerclé le groupe de Pandörians. Une formation en étoile était nécessaire pour la réalisation de ce stratagème. Kabëlan savait les Rhönins prêts à se battre à présent. Il se demandait s'ils seraient nombreux à répondre à l'appel.
Le deuxième problème, outre le nombre de soldats, était la visibilité réduite. La brume profiterait aux Pandörians. D'autant plus que Sha se doutait que Pandore avait invité Hannibal ici. Le Grand Méchant Loup avait un odorat et une ouïe très fine. Cela aurait été une énorme faute de sa part de ne pas le placer ici. Malheureusement pour les Rhönins, Pandore était loin d'être idiote.

Encore fragile, la résistance devait faire preuve de courage et de solidarité. Kabëlan ne savait pas combien de Pandörians composaient le groupe d'ennemis. Tout ce qu'il savait, c'était qu'ils étaient là, quelque part dans la brume. Il avait suivi et pisté un étalon gris, jusqu'au volcan. Il ne s'était pas aventuré plus loin. Lorsqu'il avait vu Nosvorath s'envoler de son antre, crachant sa colère, et les deux formes équines dévaler les pentes brûlées du volcan, il avait compris que les Pandörians étaient en mission. Kabëlan avait tout de suite penser à la pierre que le dragon avait dérobé sur Kalgoath.

Les Pandörians ne s'étaient heureusement pas rendu compte de l'importance de cette pierre pour les résistants. Bien qu'ils en doutaient, ils ne savaient surement pas à quel point les Rhönins tenaient à cette pierre.
Car Kabëlan l'avait bien vu, lui : depuis que le dragon avait volé la pierre, le bouclier translucide protégeant Kalgoath des Alphas et de Pandore avait disparu.

Galopant dans la brume, Sha tentait de se localiser au son de la cavalcade des Pandörians. Il se trouvait à leur gauche. Un autre Rhönin devrait prendre place à leur droite, et un autre arriver en face. Enfin, un quatrième serait nécessaire pour terminer l'ébauche de la formation étoilé, en arrivant par derrière.
Serrant les dents, le jeune leader se vida l'esprit.

Hannibal les sentait. Un sur le côté gauche, qui se rapprochait un peu mais restait à distance. Un autre rhönin à droite, puis une odeur vers l'arrière. Trois mâles qui tentaient de les encercler. Nul doute qu'un quatrième Rhönin leur serait fatal, s'il venait en face d'eux pour refermer le piège. Les résistants leur tendaient une embuscade.

Le cannibale darda ses prunelles sur Zarathos et la pierre qu'il avait dans la bouche. Il baissa lors l'encolure et choppa entre ses dents pointues un caillou de la même taille. Le goût de la terre emplit sa bouche. C'était un parfait leurre.

[PARTIE INCONNUE AUX RHÖNINS] ...

Hannibal redressa son corps svelte et s'élança dans un galop plus rapide. Il lança un dernier regard au soldat bêta avant de prendre une autre direction de lui. En se séparant, les Rhönins auraient du mal à les suivre.

L'Esprit de Vengeance continuait sa course au milieu des geysers. Le temps pressait. Bien que Bêta, il avait lui aussi sentit l'approche de leurs ennemis. Habituellement son côté étalon l'aurait poussé à foncer dans le tas, quitte à être perdu de vue par son accompagnateur. Mais il était question de sa Vengeance. En ramenant la pierre à Pandore, elle n'en serait que plus proche encore.

Hannibal se saisit d'une banale pierre, en de nombreux points identique à celle que le gris tenait entre ses dents. Voilà qui allait faire réfléchir un peu leurs adversaires. Il fut tenté de rire mais se retint. Il n'était pas question de perdre leur objectif en route.

[PARTIE INCONNUE AUX RHÖNINS]

Zarathos continua sa route droit vers les bois automnaux. À présent, il était sans protection. Il n'avait qu'à espérer que les trois résistants ne le rattraperaient pas trop rapidement. Ou bien même que des renforts arriveraient. L'Alpha ne pourrait pas l'aider à lui tout seul. Il resserra sa mâchoire sur la pierre. Ils ne devaient pas se laisser rattraper.

Bientôt rejoint par deux autres Rhönins, Kabëlan Sha ne put cependant pas distinguer leurs odeurs et les identifier. La brume des geysers recouvrait l'endroit, et il se concentrait à ne pas perdre de vue les deux Pandörians.
Il serrait les dents, en espérant qu'un troisième résistant se joigne à eux pour refermer le piège, mais en vain. Les Pandörians se séparèrent, aussi vite qu'ils s'étaient rejoints.

Jurant, Sha se mit à poursuivre la silhouette fine et sombre, élégante, d'Hannibal, accélérant l'allure pour ne pas le perdre de vue et se laisser distancer par l'Alpha.

Comme Hannibal l'avait prévu, les Rhönins décidèrent de se séparer aussi pour poursuivre les deux Pandörians. Ainsi donc ils n'étaient pas assez nombreux pour leur barrer la route, voilà qui était une bonne chose à savoir. Le Cannibale n'en comptait que trois.

Deux partaient derrière Zarathos, tandis qu'un moucheté venait derrière lui. Il n'en ferait qu'une bouchée. Voyant le gris poursuivre sa route droit vers les bois automnaux, Hannibal décida de faire un petit détour et de rallonger sa course en faisant un petit arc de cercle, histoire d'éloigner les deux groupes que chacun composait à présent.

Inlassablement, il galopait. Sa trajectoire était simple et rectiligne. Droit vers la forêt, il fonçait. En se séparant de lui, l'Alpha avait attiré un seul de leurs trois adversaires. Les deux autres optèrent pour continuer de le suivre. L'Esprit de Vengeance comptait bien continuer de les laisser derrière lui. D'un bref regard en arrière, il distingua les deux étalons. L'un alezan, le second isabelle.

Droit vers la forêt, il fonçait. Leur mission ne devait pas être un échec, non. Galopant à vive allure, il continuait de maintenir le rythme, en dépit de sa fatigue qui augmentait peu à peu. A ce rythme, il ne pourrait tenir bien longtemps. Mais il continuait. Tant que l'Alpha ne serait pas devant lui, il continuerait. Naseaux dilatés, il soufflait comme jamais il n'avait soufflé. Foncer. Il devait s'éloigner des geysers avec ses deux poursuivants.

La silhouette sombre de l'Alpha se rapprochait peu à peu. Soufflant, la robe perlée de sueur, le moucheté gardait une allure soutenue. Il se savait en infériorité face au monstre qu'était Hannibal, les deux autres Rhönins étant partis ensemble à la poursuite du gris, laissant seul leur chef avec le Cannibale.

Une pointe d'appréhension serrait son ventre, mais loin de lui l'idée d'abandonner. S'il fallait se battre contre le Grand Méchant Loup, Kabëlan Sha le ferait avec hardeur et détermination, et même s'il savait son combat perdu d'avance.
Il lui semblait que l'Alpha se détournait, comme s'il ne savait pas où aller. Les Pandörians n'avaient donc pas prévu de plan ? Il se demandait, alors que tous deux galopaient entre les jets d'eau brûlante des geysers et dans la brume épaisse.

Bien sûr que tu participes à cette action. Kabëlan avait lancé un appel à tous les Rhönins, tu fais bien évidemment parti de ce groupe. Et puis cette pierre que le dragon a d'abord volé, puis maintenant qui est aux mains des Pandoriäns est très précieuse. Sans elle, vous n'êtes plus protégés sur Kalgoath des attaques de la félonne. En soit, cela t'importe peu que les sbires de la déesse viennent frapper à votre porte. Tu serais prête à les accueillir et les recevoir à tout moment. Mais cette protection qui entoure l'île, tu sais très bien qu'elle énerve au plus haut point celle que tu veux à tout prix éliminer. Un sourire sadique se dessine sur tes lèvres. Qu'est-ce que tu aimerais voir son visage empli par la colère, la rage de ne pas avoir ce qu'elle veut !

Cependant, la pierre n'est plus sur l'île, la protection n'est plus. Ton sourire s'efface, tu es à présent déterminée. Les Pandorians n'auront plus aucune chance maintenant que tu fais partie du jeu. Perchée en hauteur de la plaine aux geysers, tu es comme une hyène attendant patiemment sa proie. Personne ne savait où tu étais perchée, pas même ton chef. Il faut dire que tu lui as vaguement répondu, il ne devait pas savoir si tu participais vraiment ou non. Mais cela fait parti de ton plan : si tes alliés ne sont pas au courant, tes ennemis le sont encore moins. Ainsi, tu débarquerais par surprise.

Malgré la brume et les couleurs des geysers, tu arrives à distinguer les silhouettes des équidés. Tu regardes la scène depuis le début : deux Pandoriäns dévalent la pente du volcan, trois Rhonins sont prêts à les encercler. Une bonne stratégie qu'à mis en place ton leader, mais ils ne sont pas assez. Ainsi, c'est sans surprise que tu vois les deux sbires de Pandore se séparer. Deux sont en direction du bêta, ton chef poursuit seul Hannibal. Oui tu es sûre qu'il s'agit de cet alpha. Avec un terrain où la vision est moindre, tu connais les capacités du démon. Il a un flair imbattable. Tu le jalouses un peu pour cela. Si toi aussi tu avais un tel odorat, tu pourrais mieux les détecter dans ce brouillard. Car il faut dire qu'à part de vagues silhouettes qui apparaissent au moment où le nuage se désépaissit, tu ne vois pas grand chose. Et puis Pandore est loin d'être stupide : tu aurais aimé démontré le contraire mais tu sais bien que c'est faux. Hannibal est donc son meilleur pion sur ce plateau d'échec.

Soudain, tu aperçois une nouvelle silhouette. C'est un étalon gris, type ibérique. Season's Rebel. Bien sûr que tu connais tout le monde, sinon comment peux-tu espérer avoir la confiance des tes "alliés" ? Tu as un but à accomplir et toi aussi tu as tes propres pions. Le gris fait le meilleur choix : il va rejoindre son chef vers l'alpha. Il est vrai que les deux autres équidés sont stupides pour avoir laissé un seul cheval contre un vrai démon. Entre un bêta et un alpha, la différence de puissance est colossale. Un seul Rhonin était bien suffisant pour arrêter un bêta.

Toujours sur ton roc, tu attends patiemment. Tu vois de temps en temps la silhouette tachée du leader de la rébellion derrière celle sombre d'Hannibal. Tu estimes la direction qu'ils prennent, c'est à dire vers toi. En descendant, tu leur couperas forcément la route. Mais il faut faire vite car le démon t'as sûrement repéré avec son flair. Tu quittes donc ton piédestal et t'élances au triple galop, passant entre les geysers, voulant faire face à l'alpha.

Samaël a écrit:

[UP SOIF DE LUMIERE]

L'odeur d'eau brûlante était intense. Derrière lui, il sentait toujours la présence du leader des Rhönin. Kabëlan Sha tenait bien le rythme, mais Hannibal n'était pas encore à son maximum.
Une nouvelle odeur musqué vint se joindre à lui. Les Rhönins étaient venus en force. Surtout qu'il sentait une autre présence : droit devant lui. Oh, ainsi donc devaient-ils s'y mettre à trois pour le bloquer ? Intéressant. Ou affligeant.
Mais l'Alpha avait encore de nombreuses voies non barrées devant lui. A trois, les Rhönins ne pouvaient pas complètement lui barrer la route.

Il prit un virage serré, prenant le risque de se rapprocher un peu trop des deux étalons derrière lui. Cependant, comme ils se trouvaient à son postérieur, il pourrait plus facilement leur filer sous le nez. Hannibal se remit à galoper vers les bois automnaux.

Ne pas lâcher la pierre au risque de compromettre leur mission. Avancer vers les bois automnaux. Rester à distance de l'Alpha. Continuer de galoper, inlassablement. Et respirer aussi, le contraire s’avérerait fort contraignant.

L'esprit de Vengeance avait beaucoup de choses auxquelles penser. Pour une fois, Zadkiel le laissait en paix. Lorsque Arlequin était mêlé de près ou de loin, l'esprit de Justice se faisait bien plus discret. Et c'en était préférable.

Le gris jeta un coup d’œil en arrière. Il avait toujours à ses trousses l'isabelle et l'alezan chocolat. En revanche Hannibal lui semblait plus embêté. Enfin, il ne pensait pas devoir se faire de soucis pour l'Alpha. Il valait bien plus qu'un simple équidé. Voyant que Hannibal prenait à présent la même direction que lui, l'ibérique dévia un peu sa route pour s'écarter de lui. Il ignorait combien de temps encore il tiendrait le rythme.

Un poids s'envola de ses épaules lorsqu'il sentit la présence de deux autres Rhönins venus l'épauler contre l'Alpha. Kabëlan Sha sentit sa détermination resserrer son emprise sur son esprit et c'est avec plus d'ardeur qu'il pourchassait le démoniaque fils de Pandore.

Bien qu'ayant les yeux rivés sur lui, il ne vit pas venir le virage serré à presque quatre-vingts dix degré du Cannibale. Surpris, il perdit un peu d'avance, et emprunta la même direction que le fin bai, piétinant un peu la terre sèche et craquelée sous ses sabots.

L'effet de surprise ne dura pas. Même si vous êtes trois à le poursuivre, l'étalon bai ne manque pas d'ingéniosité pour trouver une faille à votre attaque. Il prend un virage risqué, changeant brutalement de trajectoire ce qui as eu le don de te déstabiliser. Etant lancée à pleine vitesse pour le rattraper, ce qui t'as permis d'avoir ton ennemi dans ton champ de vision, tu freines brutalement, dérapant dans un nuage de poussière pour corriger ta trajectoire. Revenir au triple galop dans lequel tu t'étais installée te fais user beaucoup d'énergie mais tu es galvanisée par la vue de la silhouette de ta cible. L'adrénaline monte rapidement et ton corps oublie vite l'exploit qu'il a dû faire pour pouvoir tourner. Tu retrouves le rythme rapide que tu t'étais imposée et tel un loup affamé, tu ne comptes plus laisser ta proie s'échapper, aussi maline qu'elle puisse être.

Tu oses regarder à côté de toi. Ton chef et le gris t'ont rejoint suite à cette manœuvre d'Hannibal. Vous n'êtes plus vraiment en position de force, néanmoins cela fait plus longtemps que le Pandoriän court. Avec un peu de chance, il s'épuisera plus vite que vous et devra être forcer à ralentir...

Sa courbe serrée avait eu son petit effet. Hannibal fut satisfait de voir que ses adversaires n'avaient pas pris d'avance. Mais il était encore loin de pouvoir les semer. L'Alpha continua sa course jusqu'à l'orée des bois automnaux. Dans sa cadence rapide, son corps svelte se faufila à travers les arbres, sortant de la brume des geysers colorés.

Ici, les Rhönins seraient mis en difficulté.
Le Cannibale se mit à la recherche du bêta qui l'avait accompagné à travers les geysers. Si Zarathos ne s'était pas fait avoir, et qu'il avait continué de galoper jusque là, en ligne droite, ils ne devraient pas avoir de problème à se retrouver.